Cheminement

Humanités greco-latines, étude de l'anglais et de l'allemand (séjours à Cambridge et Göttingen, traduction à l'Isti, Bruxelles, stage Erasmus à Germersheim). S'ensuivent quelques années de secrétariats. 1994 ai été affectée pendant 5 ans à de gros travaux de rénovation à Bruxelles puis en Provence, où ai pu commencer à nourrir mon contact avec la matière au travers de la création d'espaces, de l'approche de divers matériaux et de patines.
1998 rencontre de Henri Morel, Me. doreur-sculpteur parisien, et autres maîtres en moulages et patines, à l'école du Beaucet près de Carpentras (2 stages consécutifs de 3 semaines intensives. Installation de mon premier atelier de restauration de dorures à Bruxelles.
2000 statut d'indépendant.
2002 petit stage de dorure chez les maîtres autrichiens Lotte et Robert Tauber à Altmünster.
2010 premier stage d'été en peinture-matière chez Ariane de Rosmorduc, dans le cadre inspirant d'Assenois, lieu limitrophe entre les Ardennes et la Gaume belges. Stage révélateur de mon aspiration à peindre.

Intérets

La nature, la pensée humaine, l'engagement philosophique, le contact humain, la santé, la cuisine créative, la peinture, la sculpture, la poésie, la musique et le silence – la beauté sous toutes ses formes. Mes Inspirations : Takayoshi Sakabe, Shitao, Wassily Kandinsky, Graf Dürckheim, Eckhart Tolle, François Cheng, Siméon ten Holt, Arvo Pärt, Jean-Sébastien Bach, Hildegarde von Bingen.

 Démarche artistique

 De nature autodidacte, bien qu'avide d'apprendre des Maîtres, j'en reviens toujours au désir vital d'expérimenter la matière par moi-même, et j'ai besoin d'un temps consacré qui s'inscrive dans mon rythme.
 « Il me semble important qu'un artisan sente une interaction entre lui-même et la matière, qu'il cherche à produire non plus seulement un temps technique mais un temps relationnel de création, voué au respect d'une  matière qui exige un état d'âme, une présence : avec une attitude à l'écoute par toutes les perceptions sensorielles qui nous habitent ; dans la constance d'un mouvement répété mais qui jamais ne lasse,  toujours nouveau et plus profond ; avec l'intérêt pour la part imprévisible et féconde : c'est cela qui va conférer une âme, une énergie vitale à l'objet. »
Importance du lien, des symboles.
« La vie a besoin de symboles pour se dire et se construire, -Elena Lasida dans « Le goût de l'autre – La société en état de crise : une chance pour créer le lien ».
« Une oeuvre dégage d'autant plus de force qu'elle engage une fidélité aux racines de son histoire, qu'elle a intégrées et dépassées dans l'apport d'une réalité nouvelle. »
(extraits de ma conférence sur la dorure exposée au Centre Culturel Omar Khayam à Bruxelles le 9 janvier 2011 et à l'Alliance Française d'Alkmaar (Nl) le 9 mars 2012)
Toujours passionnée par mon métier de doreuse, j'entends lui rester en lien dans mon univers de création picturale.
Ma peinture-matière, faite de sable ou de poudre de marbre, s'allie à la colle Totin des doreurs (les arbres), utilise l'or à la feuille, recelé dans la matière ou posé par-dessus (voile de damier de feuilles d'or sur l'Arbre de Vie, interpénétration de l'or et de la matière pour les grenades). Long travail d'apprêts, de ponçage et de reparure, voire polissage à l'agate, comme en dorure, pour appréhender les reliefs et voir surgir la forme, les jeux d'ombre et de lumière.
Si j'ai une idée bien précise de mon tableau en devenir, je l'aborde lentement et reste ouverte à ce qu'il m'offre jusqu'au bout, pour l'achever souvent en transe toute émue lorsqu'il me dit « Oui »..

Mon univers pictural tient de l'amour de la Nature et de l'Humain, de ma fascination pour les Arbres et les Symboles, l'énergie générée par la Terre et la Lumière, la beauté du Chant Humain dans un monde imprégné de chaos auquel j'aimerais pouvoir contribuer à apporter un peu d'énergie sereine et de paix.